Les Troubles Neuro-Développementaux

Vous sentez que votre enfant a un fonctionnement différent des autres enfants ? Que ce soit sur le plan scolaire ou dans la vie de tous les jours ?  Vous souhaitez obtenir des réponses ?

Je vous propose de réaliser un bilan psychométrique afin de mettre en lumière le quotient intellectuel de votre enfant.

Mais également un bilan neuropsychologique afin de mieux comprendre les fonctions exécutives qui sont sous-jacentes à ses comportements.

Connaître son enfant permet de mieux l’accompagner et de l’aider à se développer dans les meilleurs conditions possibles (scolairement mais également sur le plan familial).

En effet, comprendre le fonctionnement de son enfant peut débloquer de nombreuses situations complexes dans lesquelles se trouvent l’enfant.

Les troubles neuro-développementaux sont présents dès la petite enfance et sont durables dans le temps. L’enfant devra apprendre à vivre avec et développer des stratégies afin de réussir au mieux à faire les apprentissages nécessaires à son épanouissement.  Ils se traduisent par des difficultés et/ou par des particularités qui sont souvent d’origines génétiques ou environnementales. La prévalence est de 3 à 8 % dans les pays occidentaux.

Des impacts fonctionnels sont aussi souvent associés sur le plan adaptatif. Les conséquences de ces troubles engendrent souvent incompréhension des parents pensant que leurs enfants font preuve de mauvaise volonté face à l’apprentissage. L’enfant quant à lui se repliera et aura une mauvaise estime de lui-même pouvant entraîner d’autres troubles. L’identification précoce de ces différences permet de favoriser une prise en charge rapide et une évolution plus positive de l’enfant.

Il existe différents types de troubles qui peuvent être présents, seuls ou associés à d’autres difficultés (déficience intellectuelle ou encore hyperactivité pour les enfants ayant un trouble de l’attention par exemple). Etant mieux connus, nous sommes en mesure de les détecter plus tôt et de mettre en place une prise en charge adaptée au besoin de l’enfant.

Troubles spécifiques des apprentissages:

  • Dyslexie: trouble de l’acquisition et de l’autonomisation de la  lecture.La maîtrise du stade dit alphabétique de l’apprentissage de la lecture lui demandera beaucoup d’efforts et la lecture restera très difficile. Les signes : la lecture est  hésitante, lente, ponctuée d’erreurs. L’enfant peut confondre des sons et/ou être incapable de mémoriser la forme visuelle des mots et donc de les reconnaître globalement. Ceci entraînera des grandes difficultés de compréhension,  ce malgré les efforts considérables qu’il fournit.
  • Dysorthographie: est un trouble de l’acquisition et de l’automatisation de l’orthographe souvent associé à la dyslexie. En effet, comme l’orthographe se développe normalement au fur et à mesure de la reconnaissance globale des mots,  s’il y a dyslexie, il ne pourra pas s’automatiser. Elle est très rarement isolée et il en existe de plusieurs types.

  • Dyscalculie: est un trouble de l’acquisition des compétences numériques et des habiletés mathématiques.  Le trouble résiste tant à la multiplicité des tentatives pédagogiques qu’à la diversité des méthodes proposées à l’élève. L’enfant a une mauvaise compréhension du nombre qu’il utilise avec difficulté. Il a du mal à dénombrer, mémoriser et apprendre ses tables d’addition et de multiplication. Il ne pourra établir de lien entre le symbole et la quantité, comparer deux valeurs, évaluer de petites quantités, maîtriser le système numérique, poser des opérations, utiliser les retenues…Il en existe plusieurs types.

  • Dysgraphie:  est un trouble de l’acquisition et de l’automatisation du geste graphique. Cela va impacter l’aspect de l’écriture (forme des lettres, liaisons, tracé, mise en page, vitesse…)L’enfant est lent et se fatigue rapidement car il focalise son énergie et son attention sur la tâche écrite. Il n’a plus  les ressources attentionnelles nécessaires pour se concentrer sur d’autres tâches cognitives comme l’écoute attentive, la compréhension, le sens de ce qu’il écrit…L’écriture qui monopolise toute son attention lui demande par conséquent un effort cognitif plus important pour une production écrite souvent inférieur à ce qui est demandé à un enfant du même âge. On propose souvent pour la scolarisation l’outil informatique et l’évaluation orale afin de compenser le handicap. La dysgraphie est un trouble rarement isolé et souvent associé à un haut potentiel et/ou une dyspraxique.

Troubles du développement:

  • Déficience intellectuelle (légère, modérée, sévère)
  • Retard global du développement

TDAH:

  • Trouble de l’attention ou sans hyperactivité: de nature neuro-développementale engendre des comportements pouvant être perçus comme de la rébellion, de l’insolence et parfois même de l’agressivité. Le trouble touche en réalité les fonctions attentionnelles et exécutives. Signes : présents dès la petite enfance, sans évolution malgré des mesures éducatives strictes.  Ce trouble est une triade de symptômes avec une prédominance pour l’un des trois suivant la forme du trouble: l’inattention, l’agitation et/ou l’impulsivité. Il semblerait que la forme mixte soit la plus fréquente. Les troubles impactent la vie sociale, scolaire, familiale de l’enfant car ils entraînent d’importantes difficultés dans le contrôle de soi (idées, gestes, comportement général). Le plus souvent incompris, l’enfant TDAH souffre en silence et a une très mauvaise estime de lui-même. Il est donc nécessaire de le diagnostiquer le plus rapidement possible, de mettre des limites claires et cohérentes et de l’encourager en valorisant ses efforts. C’est très souvent à cause de l’agitation et de l’impulsivité que les parents décident de consulter. Il ne faut toutefois pas confondre ce trouble avec les manifestations de troubles anxieux, avec les conséquences d’un manque de sommeil ou encore un trouble oppositionnel…

Troubles de la communication:

  • Dysphasie: trouble du langage, de la parole, de la fluence et de la pragmatique. C’est un trouble cognitif spécifique structurel de l’apprentissage et du développement du langage oral. Il existe ainsi plusieurs types de dysphasies. Elles peuvent être expressives (les plus fréquentes), réceptives, ou mixtes, (plus rares). Néanmoins, toutes les dysphasies touchent l’acquisition naturelle du langage oral à des degrés divers (phonologique, lexical, syntaxique, décodage du langage reçu,…). Cela signifie que la parole ne s’automatise jamais et nécessite toujours un contrôle volontaire. Ainsi, il peut avoir des difficultés d’élocution, de compréhension et/ou de mémorisation. Comme tous troubles neuro-développementaux, ce déficit des performances verbales est permanent, durable, mais peut être réadapté par des entraînements et des rééducations.

Troubles moteurs:

  • TIC, Syndrome de Gilles de la Tourette: est une maladie neurologique génétique caractérisée par des tics involontaires, brefs et intermittents, se traduisant par des mouvements (tics moteurs) ou des vocalisations (tics sonores). On remarque souvent à cela l’association d’un ou plusieurs troubles du comportement : déficit de l’attention-hyperactivité, troubles obsessionnels compulsifs, crises de panique ou de rage, troubles du sommeil ou de l’apprentissage. 
  • Troubles transitoires
  • Dyspraxie: trouble du développement et de la coordination. Ce trouble de la conception, de la programmation, de la réalisation des gestes, touche le développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales. Elle va ainsi affecter la planification et la programmation des gestes complexes. Les signes alertant sont souvent: une mauvaise qualité d’écriture, incapacité à faire ses lacets, couper sa viande, se servir un verre d’eau, manipuler les objets et outils… Ce trouble est fréquemment rencontré chez les enfants nés prématurément ou avec un faible poids de naissance. Il existe plusieurs types de dyspraxies. La plus répandue est la dyspraxie visuo-spatiale, lorsque l’organisation du regard et de la structure spatiale, les traitements spatiaux, sont perturbés. Les actions de l’enfant sont peu harmonieuses, lentes, imprécises et désorganisées, malgré un effort conscient. Même les taches praxiques courantes ne sont pas automatisées. L’attention portée sur les gestes non ou mal automatisés empêche de mener deux actions simultanément. Ainsi, écrire à la main et en même temps écouter en classe place l’élève dans une situation de double tâche qui lui demande trop de ressources attentionnelles. Il montre également des difficultés à s’orienter, se repérer dans l’espace et le temps. Il compensera en développant des qualités d’orateur. Comme la dyspraxie est un handicap invisible au premier abord il sera donc trop peu dépisté.

Les troubles du spectre autistique : trouble envahissant du développement

  •  autisme : est un trouble du développement chez l’enfant, visible avant trois ans, qui se traduit par un déficit de la communication, des liens sociaux et des intérêts restreints et répétitifs.
  • autisme asperger : trouble du développement chez l’enfant, sans retard de développement mais qui manifeste des particularités au niveau de la communication et des interactions sociales.

Le degré de sévérité des symptômes et le niveau de fonctionnement des jeunes est si hétérogène d’un cas à l’autre que la rééducation est conséquemment très diversifiée. Il est important de comprendre que la rééducation a comme objectif premier la diminution de l’impact au quotidien des déficits cognitifs, des difficultés de communication et de socialisation qui caractérisent les enfants TSA plutôt que leur normalisation.

L’évaluation neuropsychologique permettra d’orienter l’enfant vers les ressources appropriées. Ainsi, l’enfant peut être orienté en orthophonie, ergothérapie, en orthopédagogie, en psycho-éducation et en psychologie.

Les signes cliniques sont très diversifiés, mais d’après les critères diagnostics, voici les principales manifestations des troubles du spectre de l’autisme :

  • Anomalies dans la communication sociale et les interactions sociales, survenant dans de multiples contextes :
    – Difficulté de compréhension des codes sociaux.
    – Expression gestuelle déficitaire ou absente (par exemple, pointage du doigt pour s’exprimer).
    – Difficulté à partager ses pensées et ses sentiments.
    – Difficulté à savoir quand et comment se joindre à une conversation.
    – Contact visuel fuyant.
    – Manque d’intérêt pour partager ses jeux ou ses plaisirs.
    – Absence de comportements d’anticipation (par exemple, tendre les bras lorsqu’un parent s’apprête à les prendre).
    – Absence de geste de sollicitation aux jeux.
    – Absence de jeux de mimes, de cache-cache.
    -Difficulté à interpréter les émotions correspondantes aux mimiques des interlocuteurs.
    – Difficulté à s’exprimer verbalement.
  • Intérêts restreints et comportements répétitifs
    – Intérêts circonscrits
    – Utilisation inhabituelle des jouets (par exemple, attention dirigée sur une seule partie du jouet, alignement)
    – Intolérance face aux changements et situations nouvelles
    – Besoin inflexible de respecter certains rituels ou routines
    – Répétition mot à mot des consignes données
    – Mouvement répétitif du corps (balancement, agitation rythmique des mains, etc.)
    – Fascination pour certaines stimulations sensorielles (par exemple, regarde, touche ou sent les objets de façon excessive)
    – Hypersensibilités sensorielles (par exemple, intolérance aux bruits forts)

Un retard intellectuel ou un retard de langage peut être ou non associé.